Ce dimanche 13 novembre 2022, peu après 22h00, certains pradéens ont entendu et ressenti un bruit sourd et sec, suscitant toutes les interrogations.
Chacun y est allé de son explication…
Une explosion à la carrière de talc de Trimouns ? Impossible, elles n’ont lieu que les mardis à 18h ! Un avion ayant franchi le mur du son ? Non plus ! Un conjoint tombé du lit ? Toujours pas !
L’explication est plus “terre à terre” : il s’agit d’une légère secousse sismique, due au lent glissement de la plaque ibérique sous la plaque eurasienne.
Selon les sismographes du RENASS (REseau NAtional de Surveillance Sismique), dont le plus proche est situé à Carcanières dans le Donezan, la secousse s’est produite entre Prades et Comus, à 1,5 km de profondeur, et de magnitude 1,6 sur l’échelle de Richter.
Plus de détails : https://www.volcanodiscovery.com/earthquakes/quake-info/7195342/mag1quake-Nov-13-2022-France-near-Carcassonne.html.
Qu’on se rassure, une telle magnitude est très faible.
Le sismologue américain Charles Francis Richter a quantifié, sur une échelle de 1 à 9, la puissance des séismes. Cette échelle est dite logarithmique : par exemple, une secousse de magnitude 4 est dix fois plus puissante qu’une secousse de magnitude 3.
La secousse qui s’est produite ce dimanche est sans effet notable : à une magnitude de 2, une secousse est ressentie uniquement par des gens au repos :
Dans les Pyrénées, ce genre d’événement est fréquent. Selon le Centre Pyrénéen des Risques Majeurs : “la chaîne pyrénéenne est régulièrement soumise à des secousses sismiques. La terre y tremble fréquemment, de 300 à 400 fois par an, généralement des petites secousses, imperceptibles par la population. En effet, les séismes les plus fréquents ne dépassent pas 3 de magnitude.“
Nous sommes très loin du séisme le plus important jamais enregistré dans les Pyrénées, qui s’est produit en août 1967 à Arette (Pyrénées Atlantiques). D’une magnitude de 5,3 sur l’échelle de Richter, son bilan fait état d’un mort et d’une vingtaine de blessés.
