Le patrimoine historique de Prades
Le Catharisme
Combattu au Moyen Âge par l’Église romaine, le Catharisme est une doctrine religieuse qui a profondément imprégné la culture du Midi de la France.
Les nombreux châteaux cathares de la région nous rappellent à cette époque, où l’Inquisition persécutait les hérétiques jusque dans les villages les plus reculés.
Comme son voisin Montaillou, Prades a une riche histoire liée au Catharisme (fin du XIIe siècle – 1320) qui a été retracée dans l’ouvrage d’histoire et d’anthropologie d’Emmanuel Le Roy Ladurie, Montaillou, village occitan de 1294 à 1324.
Les Fleurs de Lys
En quelques enjambées, d’abord sur les crêtes puis au fond d’une vallée, on découvre quelques bornes avec les sculptures royales qui, dans l’ancien consulat de Prades, délimitaient les forêts sous Louis XIV.
Il a fallu 13 années de recherche pour retrouver 27 témoins sculptés datant de 1669, 6 d’entre eux ayant disparu lors des chantiers de réalisation de pistes forestières.
Le Sénégal et les Mange-Mil
Entre 1885 et 1918 : 145 Pradéens, touchés par la surpopulation et une série de maladies ravageant les cultures, ont émigré au Sénégal.
Les rues de Prades portent encore les traces de son histoire avec le Sénégal.
Envie d’en savoir plus sur l’histoire des Mange-Mil ?
Le patrimoine architectural de Prades
Du glorieux passé de Prades, fortement marqué par le catharisme, il reste l’enceinte fortifiée du Fort.
Vous découvrirez également dans Prades un puits médiéval magnifiquement restauré, ainsi que l’église Saint-Pierre et Saint-Paul avec sa statue en bois dorée d’une vierge à l’enfant qui date du XVIIe siècle.
Le Fort
Le dénombrement des terres du Comte de Foix mentionne le Fort de Prades pour la première fois en 1272. La seigneuresse de Prades la plus connue, fut Marguerite d’Angoulême, sœur de François 1er, reine de Navarre et comtesse de Foix.
Cette princesse, 2 ans avant sa mort dans le début du XVIe siècle, fit réédifier le Fort de Prades. Depuis il porte le nom de Château de la reine Marguerite.
Il s’agissait d’une simple enceinte fortifiée dont les vestiges les plus remarquables sont la porte fortifiée située sur la partie Est du rempart ainsi que d’anciens fours à pain, seules traces des habitations qui y étaient accolées.
L’intérieur du Fort, toujours occupé de maisons, forme un quartier d’habitations du village actuel.
Le petit patrimoine vernaculaire
Prades c’est avant tout le domaine de l’eau : à chaque coin de rue, le murmure d’une fontaine berce la vie comme le chant du passé né dans les vieilles pierres.
Le puits
Découvert en 1997 lors de travaux d’assainissement, il n’était pas comblé : son ouverture était murée et sa voûte recouverte de déblais. Les archéologues pensent qu’il a été creusé au XIVe siècle et qu’il était destiné à l’alimentation en eau des habitants du Fort.
Sa profondeur est d’environ 7 mètres. Il est entièrement bâti en pierres de taille de grande dimension. Abrité par une voûte en arc surbaissé, la margelle porte de nombreuses traces dues aux passages répétés des cordes et des seaux.
Ce puits a vraisemblablement été mis hors service à la fin du XIXe siècle quand le village a été équipé de fontaines publiques.
L'eau dans Prades
Pas moins de 12 fontaines animent les rues du village, alimentées par le captage de la source de Rieufret, avec en point d’orgue La Marianne où résonnent encore et toujours les joutes oratoires des retours de chasse et autres camaraderies !
Le lavoir du Griffe témoigne pour sa part d’un passé laborieux de blanchisserie.
La Digue est destinée à canaliser le ruisseau de la Gardio.
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul
Située au cœur du village, elle porte les traces de nombreux remaniements. Elle est coiffée d’un grand clocher tour aux angles bâtis de pierres de taille.
Dans sa partie orientale elle conserve les traces d’une construction soignée, notamment au niveau des grandes fenêtres à remplages d’un style gothique tardif.
La chapelle Notre Dame du Rosaire abritant une statue de la Vierge mère en bois doré sculpté d’1m60 de haut, de style ogival. Dans le chœur, on trouve deux antiques statues en bois sculpté de Saint-Pierre et de Saint-Paul, patrons de la paroisse de Prades, chacune faisant 1m65 de haut.
Chose singulière, l’église a deux entrées principales identiques et opposées.
La fête patronale tombe le 29 juin (elle prenait d’ailleurs à Prades un éclat tout particulier avec une procession) mais de nos jours elle a lieu au mois d’août, date plus appropriée en regard de la fréquentation du village.
L’Association PCHP (Patrimoine, Culture et Histoire de Prades) travaille à la sauvegarde et à la réhabilitation du patrimoine religieux, historique, culturel, architectural et environnemental dans la commune de Prades. Pour l’aider vous pouvez la contacter.
On parle de Prades...
Le livret Prades-Montaillou Le Pays d’Allion de la collection « À la découverte du patrimoine de la Haute-Ariège n°5 » est paru, ainsi que le Complément sur les toponymes, noms de famille et sobriquets – histoires et anecdotes.
Ces livrets, édités par l’Association « Les Amis des Chemins d’Ax et du Patrimoine », sont en vente aux prix respectifs de 10 € et 5 € au bureau de Poste et à La Bexane.
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